dimanche 8 janvier 2017
dimanche 8 janvier 2017
Après avoir décollé presqu’à l’heure de l’aéroport d’Albrook, 1h de vol suffisent pour rallier le village piéton d’Obaldia, uniquement accessible par la mer ou les airs.
Obaldia est véritablement un minuscule village, activement gardé par une garnison militaire.
De là, après avoir récupéré nos bagages en soute, on quitte le modeste tarmac pour la rue principale. Nous sommes directement accostés, ainsi que d’autres passagers par un guide auto-proclamé qui nous entraine vers ... un internet café pour y faire des photocopies de passeport. Par prévoyance, on se déplace toujours avec quelques exemplaires sur nous, et nous bifurquons un peu plus loin vers LE poste de douanes. Un type en T-Shirt nous accueille, prend les passeports, nos photocopies et nous les tamponne rapidement en souriant. Depuis notre arrivée en AmCentrale, jamais une sortie de territoire n’aura été aussi rapide !
Le passage en Colombie s’effectue ensuite par la mer (pas de route non plus), et par chance, un bateau une barque, s'apprête à quitter la bourgade, et un nouveau rabatteur nous propose de le prendre. Nous ne sommes pas d’accord sur le tarif proposé, et une autre personne négocie pour nous en nous expliquant qu’il ne fait pas partie de l'équipage. On fini par obtenir le prix envisagé: 15$ par personne, et les 3 enfants comme un seul passager. Environs 1h plus tard, nous accostons à Sapzurro, et nous comprenons que l’espagnol qui nous avait aidé à négocier le prix est un skipper qui accompagnait 3 autres passagers qui débarquent ensemble à cette étape. Nous reprenons la mer pour un peu moins de 30min et arrivons à notre destination finale: Capurgana, bien rincés à l’eau de mer.
Nous sommes étonnés par l’agitation et l'effervescence qui y règnent. Un fois débarqués, il faut demander aux policiers la direction du bureau d’immigration, car personne ne semble se soucier qu’une partie des bateaux arrive directement du Panama. On rate le bureau dans la rue principale, très fréquentée, et on découvre que le douanier est parti déjeuner: il faut l’attendre. Ayant visiblement bon appétit, Marion et moi en profitons pour nous rendre au premier hôtel venu (il y en a partout dans la rue), pour réserver une chambre. Première déconvenue, il est plein. Pas grave, il y a justement une «pension» juste en face. Là aussi c’est plein. Du coup par méfiance, je préfère continuer la rue en m’éloignant de la plage, mais là aussi les 2 suivants sont complets !
Y’a t’il un festival local, une fête ??? Non, pas du tout, c’est juste la haute saison touristique, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce petit village est particulièrement prisé des colombiens et des routards !!!
Au 5 ème «hospedaje», complet également, une mama me propose une solution dans des quartiers un peu plus loin. Elle explique ladite solution à une fillette de 8 ans, qui va nous servir de guide pour la prochaine heure et demi et nous balader dans différents endroits. Effectivement, les hôtels n’y sont plus complets, mais hors de prix pour le coup ! (Entre 75$ et 100$ la nuit ). On déniche bien une modeste chambre avec 2 lits pour 115.000, puis 100.000 puis 80.000 pesos colombiens mais si elle est toute neuve, l’absence de fenêtre et l’éloignement du lieu nous poussent à décliner.
Sur le tarmac d’Obaldia, au Panama ... et dans LA rue vers le bureau d’immigration
Pendant ce temps, Olivier a rencontré notre sympathique douanier bien repu, et découragés, nous lui expliquons la situation. Il semble étonné des tarifs et nous indique un camping. Après vérification, il est également complet et on s'apprête à reprendre un bateau pour Turbo, un peu plus loin sur la côte. Mais il commence à se faire tard et nous sommes tous fatigués. C’est alors qu’un colombien nous accoste et nous propose un hébergement «economico», c’est à dire chez lui. On le suit et la bonne nouvelle, c’est que sa casa se trouve justement à 30m de là, c’est à dire juste à coté de la rue principale. L’autre bonne nouvelle, c’est que nous parvenons à nous entendre sur un prix décent: 15$ la nuit pour toute la famille, et nous pouvons utiliser sa cuisine à notre convenance. Bien sûr, le confort est limité (pas de clim’ , ni piscine, ni écran plat ;o)), mais Roydman et son épouse sont sympathiques et très accueillants. On décide de prendre 2 nuits, et enfin nous pouvons prendre une bonne douche fraiche et aller manger !
Le bureau d'immigration colombien