jeudi 29 décembre 2016
jeudi 29 décembre 2016
Après un bivouac reposant au bord d’une rivière, qui permet entre autres, de faire fonctionner à nouveau notre «machine à laver», on se dirige vers le poste de douane de Paso Canoas à 40 km de là.
On est un peu blasés par les passages de frontières centre-américaines, on ne sait jamais comment cela va se passer, mais de toute évidence: pas trop vite.
Heureusement, l’appli iOverLander donne une présentation détaillée du lieu qui nous fait gagner un temps énorme, car le site ressemble bien plus à un vaste marché en plein air qu’une frontière. Coté Costa-Ricain, pas un seul uniforme en vue, mais comme bien souvent, une pléiade de «passeurs» brandissant une plaque d’identification et toujours prompts à vous guider dans cette jungle organisée.
Comme toujours, on préfère se passer de leurs services et faire la queue comme tout le monde. Pas de chance pour nous, un bus bondé de touristes américains nous devance de quelques secondes: 40 passeports à tamponner pour des douaniers déjà fatigués à 8h du matin ...
Mais bon, finalement la file est joyeuse et c’est plus rapide qu’on le craignait: en 1h, tout est bouclé, on peut traverser la rue, sans jamais être contrôlés pour entrer du coté du bureau panaméen en plein travaux. Là, les 40 passeports américains sont toujours devant nous, enrichis d’autant d’autres voyageurs qui patientent tranquillement devant les 2 malheureux guichets ouverts. Cette fois, c’est diablement plus long car les formalités panaméennes incluent une prise de photo ainsi que la prise des empreintes digitales de tous les doigts ...
La queue n’en fini pas, d’autant que des passeurs y rajoutent continuellement des voyageurs sous l’oeil bienveillant des douaniers.
L'organisation locale assez incongrue fait que les voitures qui souhaitent passer la frontière fassent également la queue le long de la queue des voyageurs. Et comme la file ne progresse qu’à pas de sénateur, et que les autres conducteurs ont visiblement décidé d’enrichir le système des passeurs, on bloque la circulation, ce qui nous oblige à avancer le camion pour les laisser passer, puis de revenir en marche arrière dans la file. A la troisième pérégrination, la douanière s’impatiente et nous adjuge un passeur pour qu’Olivier puisse faire son entrée passeport et ainsi pouvoir débuter les formalités d'importation du véhicule. Je continue pour ma part la queue pour nos 4 passeports restants. A mon arrivée au guichet, le douanier refuse de prendre les passeports et demande à la personne au guichet d’à coté si on a bien fait la queue, avant de re-poser la même question à la dame de derrière une première fois, puis une seconde fois au cas où celle-ci changerait d’avis ... Heureusement tout le monde (sauf le douanier) est parfaitement honnête, et il se voit contraint de traiter ces mauvais touristes français qui refusent de verser leur dîme au système bien huilé. Car en effet, pendant que je faisais la queue et qu’Olivier faisait la sienne pour le véhicule, le passeur auto-proclamé lui a réclamé un généreux pourboire pour nous avoir si bien aidé ... et s’est vu gratifié magnifique «pas question» qu’il s’est empressé de transmettre au tout-puissant fonctionnaire-au-tampon. 2h30 au total et nous voici enfin à Panama !
Contrairement à son voisin, Panama possède une armée bien visible et oeuvrant quelques km plus loin, provoquant une nouvelle belle file d’attente. Cette fois, on ne les intéresse pas trop et ils nous laissent passer après avoir vérifié rapidement les documents d’importation.
Au niveau du paysage, le décor s’enrichi de poubelles et divers débris jetés le long de la route, et les Klaxons retentissent à nouveau ... des réminiscences indiennes sans doute.
Pour les voyageurs, douane de Paso Canoas:
1)Le bureau des douanes coté Costa-Rica est un grand bâtiment bleu en tôles situé sur la gauche quand on arrive, il est facilement masqué par la file de bus qui stationne le long, (se garer à ce niveau). Inutile de s’y précipiter, car il faut d’abord payer la taxe de sortie à une insignifiante fenêtre grillagée située dans un bar de l’autre coté de la route: 7$, mais il faut pourtant payer 8$ (+1$ de process fee). Une fois dans la queue du bureau de douane, il faut récupérer le formulaire de sortie du territoire qui n’est accessible qu’au guichet ... ce serait bien trop simple qu’ils soient accessibles sans avoir à patienter un minimum ...
2)Pour la sortie du véhicule, le guichet se situe dans un autre bâtiment (n’espérez pas qu’il soit indiqué) situé derrière la douane principale. Il suffit de remplir un mini document de demande de suspension de permis d’importation. La formalité est gratuite.
3)Reprendre le véhicule et continuer la rue jusqu’au grand hangar en tôles (en cours de d’aménagement fin déc. 2016), prendre la file de droite (voitures), et faire la queue aux guichets. Dans la file, un type vient apposer un timbre sur chaque passeport (1$ l'autocollant) il semblerait qu’on se soit fait avoir et que cette formalité n’est plus d’actualitée, pourtant réalisée devant le nez des douaniers ...
Si vous devez changer vos colons du Costa-Rica, c’est à ce niveau qu’il est possible de la faire, car une fois la douane passée, il n’y a strictement rien, la première vraie ville est «David» à plus de km. A Panama, tous les prix sont en U$D, la monnaie locale: le Balboa n’existe que sous forme de pièces de 1$ ou moins pour rendre la monnaie
4)Une fois les passeports tamponnés (gratuit), faire la queue au bureau l’assurance, de l’autre coté de la rue (masqué par la file de camions) à coté du Western Union.
5)Puis faire la queue au bureau d’importation situé à gauche du portique de fumigation. En principe, c’est 1$ la fumigation pour une voiture ... On a eu droit au tarif étranger: 8$. Impossible de discuter, le type referme sa guérite si les billets ne lui plaisent pas.
6)Enfin il faut faire vérifier tous ces papiers par le douanier spécialisé dans l’inspection du véhicule. Le notre était visiblement débordé puisqu’il errait sans but autour des bâtiments, et n’a pas pris la peine de venir jusqu’au camion pourtant à 2 pas de là; il a signé directement les papiers.
7)Avancer sous le portique, et prenant soins de bien fermer toutes les fenêtres, la fumigation peut commencer, et puis vous voici officiellement au Panama !
! Il y a 1h de différence entre le Costa-Rica et Panama
La douane coté Panaméen
Le camion garé en face de la douane du Costa-Rica