mardi 6 décembre 2016
mardi 6 décembre 2016
Comme d’habitude, on se lève vers 6h30, et dès 8h le soleil est déjà bien haut et la chaleur devient intense. On a passé la veille à Choluteca, dernière «vraie» ville avant la frontière. Par «vraie» ville, on entend, avec cyber-café, car ces derniers ne courent pas les rues du Honduras. Bref, on a fini par en dénicher un dans un vaste mall, dont le parking plein à craquer de véhicules 4x4 dont les vitres teintées nous ont laissé dubitatifs ... Car dans ce lieux high tech qui n’aurait pas à rougir de ses cousins européens, les tarifs qui y sont pratiqués n’y ont aucun complexe d’infériorité, bien au contraire ...
Ce matin, frais et dispos comme toujours avant d’attaquer les postes de douanes, on effectue les 40km de route affreuse et particulièrement en mauvais état qui nous emmène vers notre prochaine étape. Enfin arrivés, le soleil écrase tout, et c’est tout d’abord une bonne heure de queue pour le guichet des passeports dans une salle surchauffée et non ventilée ...
Bien sûr, il est possible de passer devant tout le monde moyennant finances, mais comme cela ne fait pas partie de nos habitudes, on se contente de patienter avec les autres, et tout le monde respecte l’ordre d’arrivée. Une fois les prises d’empruntes pour les adultes et les 5 passeports vaillamment tamponnés, Olivier peut aller faire les démarches pour le B110. Là, contre toute attente, c’est très rapide puisque 5 min plus tard il est déjà de retour, le papier en mains ! On se dirige donc vers le pont de l’amitié entre le Honduras, le Nicaragua et le Japon puisque c’est ce dernier qui l’a financé. Là, un policier aussi souriant qu’une porte de douane stoppe le véhicule et 3 charmantes inspectrices posent tout un tas de questions sur notre séjour au Honduras: C’est une enquête du ministère du tourisme. 5 min plus tard, nous sommes repris en main par cet unique policier qui garde vaillamment le pont: On ne peut pas passer. Il inspecte rapidement le véhicule depuis la porte d’entrée et nous désigne une bouteille de vodka dans un coin: «il est interdit d’exporter de l’alcool»
On lui sourie bêtement: ce n’est pas de l’alcool, c’est de l’eau ! Je lui la lui apporte, et après inspection olfactive du contenu, il en est lui aussi convaincu.
Il s’éloigne alors avec Olivier à l’ombre (visiblement, le soleil cogne indifféremment ceux qui se trouvent à sa portée.), et au bout de 5min, je les rejoints. Ça ne semble pas trop plaire au policier qui me demande de retourner au camion. Feignant un espagnol trop médiocre pour le comprendre, je lui assure que le véhicule nous appartient bien, qu’il n’a pas à s’en faire. Quel est donc le problème ???
-vous ne pouvez pas passer.
-Ah, et pourquoi ???
Malgré nos tentatives en la matière, et 15 min plus tard, on ne sait toujours pas pourquoi on ne peut pas passer, mais il se montre ferme, il exige les papiers d'importation du véhicule du ... Canada ! On lui montre une nouvelle fois le document émis par son propre pays et on lui redemande la raison de ce blocage, mais rien à faire, on n’obtient pas de réponse. Dans ce cas, on opte pour la niaiserie: Si le papier ne convient pas, alors on retourne au poste pour demander ce qui ne va pas. Finalement il murmure du bout des lèvres quelques mots dont on ne comprend qu’un seul véritablement: « me ayuda» mais le sens est très clair: il nous propose de nous aider. Ah ? Ben non, on préfère retourner au poste de douane ... Du coup, il change radicalement d’avis et nous rend nos papiers et nous indique même lesquels seront nécessaires pour son collègue d’en face ... Nous voila enfin sortis du Honduras, mais on ne s’attendait pas a ce que la dernière personne avec laquelle nous discutions soit aussi véreuse !
Enfin le pont franchit, c’est une toute autre ambiance qui nous attend: une joyeuse troupe bruyante de douaniers nous accueille et nous souhaite la bienvenue (connaissent-ils les pratiques d’en face ???). Toujours est-il que cela nous réconforte et nous nous dirigeons vers la fumigation, très rapide comme d’habitude, et ici tout le monde est très gentil. Les formalités sont ensuite très rapides pour notre entrée et les tampons des passeports (pas besoin de photo ni prise d’empruntes). Idem pour l’importation du véhicule et l'achat de l’assurance. tout est très bien organisé. Notre seule difficulté résidera dans l’impossible sortie du parking, obstruée par les nombreux camions qui font la queue, il nous faut patienter également sous un soleil de plomb, on fait tourner les ventilateurs ...
Bref, 15 min plus tard, on roule sur une route toute neuve et donc en excellent état, dans une file ininterrompue de camions et de bus. Quelques km plus loin, il sont en train de la fabriquer cette route, alors on roule en alternance, et sur une mauvaise piste pourtant bien meilleure que la route du Honduras ...
80 km plus loin, nous sommes au bord de la mer, et on peut enfin profiter de cette magnifique journée !!!
Pour les voyageurs: Douane de Guasaule
Sortie du Honduras: rien à payer, pas de photocopies exigées.
Entrée au Nicaragua:
-taxe touristique: 10$ / passeport (à payer en U$D exclusivement)
-taxe municipale: 45 córdobas par personne.
-fumigation du véhicule: 89 córdobas.
-importation du véhicule: gratuit. Les douaniers ne nous ont rien de demandé pour les nombreuses photocopies réalisées.
-assurance véhicule 1 mois: 12U$D, (mais possibilité de payer en córdobas).
Douane coté Hondurien ... il fait très chaud !!!
Le très jeune policier prometteur et son complice, qui «touche» les «remerciements» ... (on a vu de nos propres yeux le petit manège bien huilé fonctionner à merveille lorsqu’un chauffeur est passé sans sa ceinture de sécurité ...)