vendredi 10 octobre 2014
vendredi 10 octobre 2014
La frontière entre la Turquie et l’Iran est singulière, de Van on ne traversera qu’une petite bourgade, qui porte quelques stigmates des agitations qui secouent actuellement l’ensemble du Kurdistan.
Nous ne sommes pas les premiers, une grosse douzaine de dolmus (mini-bus turcs) font la queue, on ne rentre que par petits groupes.
2h plus tard, c’est notre tour, les nomadistes passent également. A peine stationnés à l’intérieur, un douanier accompagné d’une douanière toquent à la porte, et encore une fois, Solenn, en pleine forme, fait sensation: elle se fait littéralement enlever par le douanier moustachu qui lui fait un bisou avant de la confier à sa collègue, et les voilà partis ! Pris d’un doute, le douanier se retourne et m’explique tout de même en partant qu’ils sont douaniers (dans le contexte, leur uniforme équivoque parlait pour eux ...). Bon, Titouan et Marion restent dans le B pendant que je sort retrouver notre petite blonde aux yeux bleus charismatiques. Je la retrouve en pleine séance photo avec un groupe de douaniers/douanières, heureux et souriants de toutes leurs dents.
Les formalités sont relativement rapides, la jeune douanière s’empresse de vérifier que les passeports ont été correctement tamponnés par ses collègues, et nous avançons vers le no man’s land.
Coté iraniens, nous sommes accueillis tout aussi cordialement, les formalités prendront environ 1h30, sous le regard amusé de militaires peu habitués à voir Solenn faire le clown.
Notre jeune «protocole» iranien se montrera peu efficace, et relativement gourmand.
Une vallée verdoyante entourée de montagnes aussi desséchées que désertiques nous conduit jusqu’à Khoy, première ville que nous rencontrons. Il est déjà tard ici, puisque nous venons d’avancer nos montres de 1h30 ... Il nous faudra tourner plusieurs fois autour du centre-ville (grâce aux sens uniques et autres travaux) avant d’atteindre le parc repéré sur MapWithMe, le GPS étant particulièrement dépouillé de la moindre information. Une fois au parc, Solenn frappe encore, et un papa lui offre rapidement un énorme paquet de curly ... nous attisons la curiosité et différentes personnes viennent s’assoir à coté de nous pour discuter. Aucun ne parle véritablement anglais, Khoy qui ne présente aucune attraction particulière n’étant quasiment jamais visitée par des touristes. Une nuit calme nous attend, le muezzin iranien étant contre toute attente, bien loin d’égaler son homologue turc en matière de décibels ...