Nous avions passé une excellente nuit à Lucira, modeste village de pêcheurs qui, semble-t-il, se transforme en station balnéaire à ses heures ... Toujours est-il que les policiers de la plage étaient forts occupés à tenter de régler manuellement leur antenne parabolique en vue de pouvoir suivre les match du mondial de foot tout juste débuté à quelques milliers de km de là, en Russie. Leur méthode étant étrangement singulière (en l'absence d’échelle, rien de mieux qu'un bon vieux lit superposé bien rouillé pour être à la hauteur), le signal ne viendra finalement pas modifier l'aspect de l'écran du petit téléviseur au look de minitel. Il faut ajouter que les nombreuses pannes d'essence (pas moins de 4 en 4h) du petit générateur qui alimente le tout n'aidaient pas non plus ...
Bref, nous les quittons dans la matinée, après nous être ravitaillés en délicieux petits pains et fait un tour à la médiathèque.

Une bien mauvaise surprise nous attendait à la jonction avec la route qui relie Namib à Benguela: le bitume avait disparu, laissant place à une bien mauvaise piste nécessitant une haute garde au sol dans les passages les plus délicats ... Nous avons mis 5h à parcourir à peine 100km ... Las et poussiéreux, nous nous arrêterons sous l'un des très nombreux ponts pour la nuit, ignorants que notre calvaire touchera à sa fin 10km plus loin ...