2018: Code de
payement via téléphone d'une station service, Zimbabwe.
Visions du Zimbabwe
Lundi 30 Avril 2018
Le
Zimbabwe, le pays des anciennes villes de pierres, des baobabs et des
ex-millionnaires ...
Il fut un temps pas si lointain où un magnifique dictateur (Robert
"Bob" Mugabe) décida de mettre au point une réforme agraire afin
de maintenir au pouvoir son régime en perdition. Il décida ainsi de
confisquer les terres des fermiers zimbabwéens blancs afin de les
redistribuer aux citoyens noirs (dans la pratique: à sa propre
famille et aux proches du régime) afin de lutter contre la
pauvreté de cette frange de la population. Avec le recul, il faut bien
reconnaître l'incroyable succès de cette politique raciste qui permit en
une poignée d'année seulement à l'ensemble de ses citoyens de devenir
millionnaires puis même milliardaires !!!
Mais comme au pays des millionnaires, tout se paye en millions, le litre
d'huile coûtait pas moins de 200.000 $Zim ! Las, les désormais trop
riches zimbabwéens se sont rendus compte que l'argent ne faisait
finalement pas le bonheur et que c'était fatiguant de faire les courses
avec des valises de billets !
Aujourd'hui, les confiscations des terres continuent, mais désormais ce
sont les petits fermiers noirs qui empêchent les autorités de
s'approprier les terres des blancs qui maintiennent localement le peu
d'économie qui puisse encore subsister ...
Aujourd'hui, les banques et les multiples ATM ne distribuent plus aucun
billet, les locaux font la queue plusieurs heures pour récupérer un
maximum de ... 50 bonds autorisés par semaine, en pièces de 1 ou 0,5
bonds ... Autant vous dire qu'il vaut mieux venir au Zimbabwe avec
quelques billets en poche ! Heureusement, dans les lieux touristiques et
les grandes enseignes, les CB restent parfaitement fonctionnelles.
Sécurité:
Malgré les récents changements politiques (la mise à la retraite
forcée de "Bob"), le pays est d'un calme étonnant. Si la
population est ravie de la chute du dictateur, les élections prochaines
de Juillet devraient voir l'élection de l'actuel président par intérim,
(au passage ancien bras droit de Mugabe) dans la mesure où il n'y
a pas de parti d'opposition. Pour autant, en attendant, la sécurité est
excellente partout où nous sommes passés, les rares barrages policiers (en
principe, quelques km avant les barrières de péage) nous ont
systématiquement laissé passer sans le moindre contrôle, nous saluant le
plus souvent avec le sourire.
Routes:
Les grands axes sont en très bon état, les pistes secondaires sont de
qualités très variables. Quelques péages sur les routes principales, le
tarif est unique par catégorie: 2$ pour une voiture, 5$ pour un camion
léger, etc ... Toutes les devises habituelles (U$, Rands, Pulas, Bonds)
sont acceptées, payement en espèce seulement.
Gastronomie:
Autant être clairs, au pays des ex-millionnaires, tout coûte
affreusement cher ! Alors la gastronomie locale passe au dernier plan.
Pour autant, nous nous sommes régalés des produits locaux vendus dans la
rue par les mamans: bananes, avocats, goyaves sont bons marchés. La
viande aussi est plutôt correcte, et les braaï sont une institution
locale.
Communications:
Nous n'avons pas acheté de carte SIM au cours de notre séjour au
Zimbabwe. Différents opérateurs existent, mais les tarifs sont
relativement élevés pour un service qui est aléatoire, semble-t-il.
Les Zimbabwéens:
Contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre venant d'une population
dont l'histoire récente est aussi tumultueuse, les zimbabwéens sont
d'une gentillesse et d'une amabilité à toute épreuve ! De plus,
l'anglais étant une langue officielle, ils le parlent tous (même
dans les tous petits villages isolés), ce qui facilite grandement
la communication. Bref, vous comprendrez qu'on a adoré le Zimbabwe, et
si l'envie vous prend de visiter le continent, n'oubliez surtout pas de
passer ce formidable pays qui a tant à offrir !