2018: Sur la piste vers Boko, Congo.
Visions du Congo
Mardi 04 Août 2018
Le
Congo: L'autre pays du ndombolo ...
Sécurité:
A l'image de Brazzaville où il est très aisé de se déplacer tranquillement à pied, les villages et les marchés locaux sont accueillants et bienveillants. Toujours très étonnés de voir des blancs circuler et acheter des produits locaux vendus à même le sol ou dans la rue, les mamans ont toujours un grand sourire et affichent une fierté non dissimulée d'être celle qui aura su vendre son produit à l'étranger de passage. En tant que francophone, les jeux de mots lors des échanges apportent toujours une touche agréable, très appréciée ici.
Routes:
Nous avons principalement arpenté les routes bitumées: de Boko (Sud) à Brazza, puis de Brazza à Ouesso (Sud/Nord). Certains tronçons sont en très mauvais état, mais le reste est correct. Peu de véhicules circulent toutefois ce qui rend la conduite aisée. Il est obligatoire d'avoir une assurance pour le véhicule, mais il semblerait qu'en dehors des grandes villes, on ne trouve pas de bureau de compagnie. Point non négligeable, les routes sont peu fréquentées, mais peuplées de gendarmes, policiers et militaires en tous genres dont la seule vue de notre plaque d'immatriculation provoque une certaine extase. Hormis les rares fois où Solenn sortait la tête avant que le policier ait le temps de nous demander les papiers, nous avons systématiquement été contrôlés. Certains gendarmes faisant par exemple une fixation sur notre contrôle technique français périmé depuis 2014 ...
Gastronomie:
Comme chez le voisin, les adeptes du manioc (fufu) seront ravis, les autres devront se rabattre sur le saka-saka national. À notre niveau, nous nous sommes régalés des produits frais disponibles dans les petits marchés: avocats, barbadines, bananes plantain et patates douces principalement, et les poulets au BBQ étaient délicieux !
Pour les gastronomes, il y a le supermarché Géant de Brazzaville où tous les produits français sont disponibles ... mais à des prix très dissuasifs. (ex: compter 15€ le kg de melon "Charantais" qui vient de la métropole)
Communications:
Nous avons acheté la carte SIM MTN dont la couverture à Brazza était correcte, mais très faible en campagne. (hormis à Oyo, village présidentiel)
Les Congolais:
Très différents de leurs voisins congolais, on les distingue nettement à l'oral. Chaleureux et sympathiques, nous avons été charmés par la bonne ambiance générale des habitants à notre encontre. Même les policiers et autres gendarmes font parfois preuve d'un très bon sens de l'humour, à l'instar du policier N°30 qui nous a longuement contrôlé la première fois, puis ensuite que nous avons rencontré par hasard dans des quartiers très distincts et qui nous arrêtait juste pour nous saluer et échanger quelques mots avec nous ! Comme il nous l'a expliqué, nous étions désormais "de la famille" ;o)
Pour autant, les difficultés économiques très importantes que connaît le pays depuis 2-3 ans font que sous cette bonne humeur générale, on sent des tensions très fortes et une inquiétude non dissimulées des congolais pour leur avenir. Par ailleurs l'avant-derniers jours au Congo nous révélera le comportement peu reluisant des congolais vis-à-vis des populations pygmées locales ...
Peu
de sites touristiques à visiter au Congo ... La Basilique de Brazza propose une sortie intéressante ...