2019: Sur la
route vers Tetouan, Maroc.
Et l'embrayage fit:
"Crack"
Dimanche 24 Mars 2019
La
journée avait pourtant très bien commencée, avec une invitation surprise
d'un charmant groupe de dames venues prendre un copieux petit déjeuner
au bord de la rivière. Puis la route prise, nous serpentions gaiement
dans la montagne à notre train de sénateur, créant assez rapidement une
file de voitures de bonne taille. Se rangeant sur le coté à l'occasion
d'un virage plat pour laisser passer le cortège, nous ne pûmes repartir
car en passant la première vitesse, un "crack" retentissant nous fit
sursauter: la pédale de l'embrayage reposait désormais en paix sur le
plancher.
Heureusement pour nous, nous sommes au Maroc: Le pays où tout est
possible !
Alors qu'Olivier part dans un sens pour rejoindre un garage situé 5km
plus loin, une dépanneuse s’arrête à notre hauteur. Personne au hameau
ne parlant français, on se débrouille comme on peut en espagnol.
Finalement il n'est pas envoyé par Olivier et passait là par hasard.
Malheureusement, Olivier n'a pas pris le téléphone et personne ne semble
connaître le villageois qui l'accompagne. Le remorqueur accepte
d'attendre le retour d'Olivier. Par chance une voiture s’arrête
également pour vérifier s'ils peuvent nous aider. Les deux jeunes hommes
parlent très bien français et tout devient bien plus simple. Comme ils
vont dans la direction prise par Olivier, ils proposent de le rechercher
au garage du village situé à 5km pour l'informer qu'une dépanneuse
l'attend, ou bien que si Olivier a déjà trouvé une dépanneuse, ils
appelleront celui qui est garé juste devant pour qu'il puisse repartir.
C'est ainsi que la situation se débloquera en quelques minutes.
Hisser le Pitufo sur la dépanneuse se révélera être un exercice beaucoup
plus compliqué que prévu: Les roues sont bloquées à cause de la vitesse
enclenchée, impossible de tracter le B sur la remorque. Il faut démonter
l'arbre de transmission arrière. Une fois fait, les rampent d'accès au
plateau s'affaissent dangereusement, mais heureusement, le Pitufo finit
par s'équilibrer et se caler sur la remorque. Il faudra s'arrêter un peu
plus loin pour retendre toutes les sangles qui avaient rapidement été
réglées lorsque la remorque était inclinée du fait de la pente du
virage. Notre chauffeur reprend la route ne dépassant jamais les 20km
... Nous mettrons plus de 2h à parcourir les 30 km qui nous séparent de
Tetouan.
A peine arrivés en ville, un garagiste vient nous prendre en charge,
quand bien même tous les garages sont fermés ! En 2h seulement, il aura
démonté la pédale, emporté la pièce cassée, fait souder les morceaux
solidement, rapporté et remonté le tout avec le sourire !
Nous aussi nous retrouvons le notre, car cette réparation de fortune va
nous permettre d'attraper le ferry du lendemain ...
Titouan
à Tetouan ...
Au
Maroc, l'hospitalité est un art maîtrisé !
Arrivée
à Tetouan ...