Nous arrivons à la bifurcation et décidons de rejoindre Ouesso afin de nous ravitailler en nourriture et combustible. En effet, depuis la "ville" de Oyo (celle de l'actuel président), les étals des vendeurs le long de la route se sont significativement espacés, et nos vivres fraîches s'épuisent rapidement. Après un ultime péage, et 2 contrôles policiers (dont le tout premier homme en uniforme à nous avoir clairement demandé 2.000 FCFA pour avoir inspecté les papiers du véhicule), nous arrivons sous une pluie intense à la "ville" de Ouesso. Grosse bourgade en définitive qui a tout de même la prestance de posséder une boulangerie et plusieurs stations-service qui ont du diesel. De surcroît, on pourrait presque imaginer que le Congo abrite une population richissime tellement les établissements bancaires affichent une insolente prospérité ...
Bref, nous rejoignons la Conférence Épiscopale du Congo où vit le père François qui a l'habitude d'accueillir les voyageurs de passage. Malheureusement il est absent, mais le gardien Mr Chirac (véridique) et le chauffeur gardent l'université. Ils nous accueillent chaleureusement et le lendemain matin nous auront l'occasion d'échanger plus amplement avant que nous reprenions la route en direction de Sembé, ultime bourgade selon la carte. La route est bitumée jusqu'à Sembé, comme prévu, mais malheureusement nous n'auront pas accès à une dernière connexion internet comme nous l'espérions. Nous continuons donc dans la jungle et traversons quelques "parcs nationaux" en croisant moult grumiers et autres taxis remplis de viandes de brousse fraîchement chassées ... À ce propos, nous rencontrons un aimable garde forestier qui nous fera relativiser notre vison concernant la bienveillance des congolais. Nous relatant les soucis de braconnages qui sont réels au pays, celui-ci nous expliquera que le problème vient des pygmées. Car: "le pygmée ne supportant pas la torture" (sic), "il [a] avoue chasser pour des commanditaires camerounais" re-(sic)