On est arrivés à Lima par la côte nord, naturellement, et donc les banlieues de Ventanillas et Calao ... Là, les bidons-villes s'entassent sur des collines de sables, dans la poussière, la crasse et la misère. La "plage" y est constituée d'un amoncellement de gravats, tout-venant, parcourus par des chiens errants ou de pauvres hères à la recherche de bricoles à récupérer.
On a dépassé le port tout en longeant l'aéroport international, et d'un coup, le paysage change: le bitume devient lisse, des pelouses remplacent la poussière noircie aux pots d'échappement, quelques timides plantes apparaissent et les façades ne plus décrépies ... Une zone intermédiaire avant les somptueux quartiers de Miraflorès ou San Isidro, où des armées d'hommes en vert briquent les trottoirs dès 6h du matin sous l’œil des omniprésents vigiles qui assurent 24h/24h une surveillance accrue de ces belles rues, parcs et allées où il fait bon se promener ... Ici, pas de chiens errants, tuk-tuk ou débris à recycler : tout n'est que verdure, luxe calme et propreté ...
 Des bonnes y promènent les toutous racés, dont le niveau de vie est probablement bien supérieur à celui de familles qui sur-vivent un peu plus loin ...