nvazanga
2018: École du village de Nvazanga, Cameroun.
fond
Au village de Nvazanga
Jeudi 06 Septembre 2018
Alors qu'un gros orage a assombri l'horizon, nous dénichons une petite carrière parfaite pour le bivouac du soir. Mais c'était sans compter sur le passant qui passait et qui s'empressa d'aller informer tout le village voisin. Les grosses gouttes rapidement passées une petite escouade d'hommes s'approcha, l'air patibulaire ... mais presque. Il s'agit des hommes du hameau voisin qui s'inquiètent de notre sécurité et de savoir si  nous avons besoin d'aide. Ils insistent pour que nous passions la nuit au village tout proche. Devant leur insistance et leur attitude plus détendue, ous acceptons alors de les suivre. C'est ainsi que nous ferons la connaissance d'un très sympathique et accueillant village agricole. Une fois de plus, nous en apprendrons un peu plus sur la gastronomie forestière ...
Le lendemain matin, après les cours des enfants, nous nous rendons à l'école du village où Mr Francis, le Directeur nous accueille avec bienveillance. Nous exposons notre voyage aux élèves rassemblés pour l'occasion, et échangeons agréablement avec les enseignants.
Après avoir pris congé du village, nous avançons en direction de LA ville toute proche de Sangmelima (14 km). C'était naturellement sans compter sur l'incroyable succession de check-points: 3 en moins d'1 km !!!
Chaque institution ayant ses propres prérogatives, ce seront les douanes qui initient le ballet des contrôles routiers. A quoi cela ressemble-t-il ??? Hé bien pour commencer, vous détectez au loin un fût de pétrole rouillé qui trône au milieu de la route, votre regard descend alors vers la chaussée: une planche cloutée barre le passage. En glissant un peu plus vos yeux vers la droite, une immanquable cahute en bois mal ajustés abrite quelques uniformes avachis sur des bancs. Le temps de compter jusqu'à 100, et l'un deux se lève nonchalamment (diable, c'est qu'il est en pleine digestion !). Naturellement ce détail ne le met pas de bonne humeur. Bref, il demande les papiers: "papiers du véhicule, assurance du véhicule, passeport, permis de conduire ... C'est alors qu'une étincelle d'espoir illumine la pupille du douanier:
- Le permis de conduire international, exige-t-il.
- Pour quoi faire ?
- Pour être en règle, rétorque joyeusement le désormais ravi officier
- À quoi peut-il vous être utile ? Ce n'est que la traduction de mon permis en langues étrangères (allemand, anglais, arabe, espagnol, russe)
- Vous n'êtes pas autorisé à conduire sans le permis international, répond imperturbable le douanier aux anges ...
Du coup, il en oublie un peu le contrôle technique qu'il avait également réclamé, persuadé d'avoir ferré son poisson. Soupirs appuyés, marmonnage de routine, on fini par lui sortir le lamentable petit livret gris-sale si précieux à ses yeux ... redevenus tristes de constater que le poisson s'est échappé ...
Donc 500m plus loin, rebelote ! Cette fois: gendarmes et policiers sont groupés ! Même documents exigés, même jeux de rôle. Toutefois la policière ne s'avoue pas aussi facilement vaincue. Elle réclame les carnets de vaccination en guise de compensation. Elle n'y jettera même pas un œil, et se contentera de sa maigre victoire d'avoir obligé "le blanc" à retourner chercher un document dans son véhicule.
Troisième check-point: le ministère des transports ! Tient, on ne les connaissait pas ceux-là ! Re-re-belote ! Les papiers, les passeports, le contrôle technique camerounais, trousse de secours et roue de secours ... tout y passe.
Vous conviendrez donc qu'en définitive, il nous faudra plus d'une heure pour couvrir les 14 km  qui nous séparaient de la civilisation ...
Les "mios", adorables petites chenilles  urticantes toute prêtes à être cuisinées
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Les tuniques oranges du ministère des transports ... on n'a pas fini de les croiser ...
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